France
Dans nos assiettes, il y a tout…
même des pesticides interdits
L’ONG Générations Futures a détecté la présence de molécules dangereuses dans nos organismes. En cause : les aliments importés hors d’UE.
Ils sont interdits d’usage en France et se retrouvent pourtant dans nos assiettes. Des résidus de pesticides dangereux sont présents dans nos organismes, révèle une étude de l’ONG Générations futures, publiée ce jeudi 29 novembre. En cause, probablement des aliments importés de pays hors Union européenne.
Grâce à une nouvelle méthode d’analyse très poussée, l’ONG a ainsi testé les cheveux de ses salariés et d’une quarantaine d’enfants. Le cocktail de molécules retrouvées est détonnant : flurenol, mipafox, anthraquinone ou ferimzone…
Autant de produits aux doux noms bannis en France et dans l’Union européenne. Souvent utilisés depuis les années 1950, ces composés chimiques continuent de se répandre dans l’environnement, avant d’atteindre hommes et animaux.
« Cela pose clairement une question importante, s’inquiète l’association. Celle de la présence dans notre alimentation de résidus de pesticides interdits d’usage, souvent pour des raisons de dangerosité, etc., mais pourtant tolérés dans nos assiettes et venant probablement souvent d’aliments de provenance extra communautaire. »
Déjà, en octobre 2015, « l’Obs » avait fait tester 63 mèches de cheveux d’un panel d’enfants de moins de 12 ans. Avec des conclusions effarantes sur les perturbateurs endocriniens et les substances chimiques susceptibles de dérégler les hormones qu’on pouvait trouver dedans.
Lacunes des contrôles
Considérées comme des perturbateurs endocriniens, c’est-à-dire des substances susceptibles de chambouler notre système hormonal, on les soupçonne d’être à l’origine de graves maladies : stérilité, puberté précoce, malformations génitales chez les garçons, cancers hormono-dépendants (sein et prostate), obésité, diabète, pathologies neurodégénératives ou bien encore troubles du comportement.
Pour Générations futures, ce constat alarmant devrait pousser la répression des fraudes (DGCCRF) à fournir des données plus fines lorsqu’elle s’intéresse aux pesticides dans notre nourriture. Pour l’heure, la répression des fraudes se contente de donner des informations globales sur ces substances, sans préciser les pays de provenance des fruits et légumes par exemple. Ce n’est manifestement plus suffisant.